Prisons : "La tension monte et donc les questions de sécurité se posent", estime le syndicat national des directeurs pénitentiaires
Le syndicat national des directeurs pénitentiaires a estimé, lundi soir, sur franceinfo que la gestion des prisons est rendue très compliqué à cause du blocage des négociations entre surveillants pénitentiaires et le ministère de la Justice.
Les directeurs de prison font part de leur inquiétude face au blocage des négociations entre le ministère de la Justice et les syndicats pénitentiaires. Jean-Michel Dejenne, le premier secrétaire du syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP) a estimé lundi 22 janvier sur franceinfo que "la tension monte" et que par conséquent, des "questions de sécurité se posent".
Jean-Michel Dejenne comprend "la colère et l'inquiétude des surveillants qui font un métier très difficile, mais estime qu'il serait bon que ces négociations aboutissent ou progressent". Le syndicaliste affirme que "le pouvoir politique est placé devant ses responsabilités et les organisations syndicales qui mènent ce mouvement également".
"Chacun est appelé à ses responsabilités"
Jean-Michel Dejenne adresse par ailleurs un message d'alerte aux deux parties : "chacun est appelé à ses responsabilités puisque quelle que soit la situation nous demeurons responsables de ce qui se passe dans les prisons. Le premier secrétaire du syndicat national des directeurs pénitentiaires prévient : si un drame se produit, il faudra que chacun en assume sa part de responsabilité morale et éventuellement pénale."
En ce moment, "c'est la crise", estime Jean-Michel Dejenne. La gestion des prisons est "encore plus compliquée de d'habitude" a-t-il expliqué. "Nous devons veiller à tous les déséquilibres et nous sommes sur le pont de 6h à 22h dans les établissements avec un très fort investissement."
A l'issue d'une nouvelle réunion lundi entre la Garde des sceaux Nicole Belloubet et les syndicats de gardiens de prison, la ministre de la Justice a indiqué que les négociations reprendraient mardi. Les syndicats de surveillants ont décidé de maintenir la pression en appelant à une nouvelle journée de blocage des prisons.
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