Prison : lutter contre le danger de la radicalisation
Plus de 1 500 détenus sont surveillés pour leur prosélytisme jihadiste. 300 agents peuvent utiliser les techniques du renseignement en prison pour prévenir les dérives de ces individus radicalisés.
Mohammed Merah, Amedy Coulibaly ou encore Mehdi Nemmouche, tous ces terroristes se sont radicalisés derrière les barreaux avant de passer à l'acte. Aujourd'hui, plus de 1 500 détenus sont surveillés pour radicalisation en prison. Condamné pour trafic de stupéfiants et braquage, un témoin qui a passé treize ans en cellule décrit des détenus radicalisés au comportement exemplaire. Au moment de la vague d'attentats de 2015, l'ancien prisonnier raconte qu'ils se sont faits plus discrets. "Ils n'ont pas de barbe, ils sont normaux", explique-t-il. Comment gérer ce phénomène ?
3 000 détenus suivis pas 300 agents
Depuis un an, les autorités ont mis en place une nouvelle stratégie avec quatre quartiers d'évaluation de la radicalisation. Les détenus condamnés pour terrorisme doivent y passer quatre mois avant d'être placés dans des quartiers séparés de la détention classique. Depuis février 2017, il existe également un bureau du renseignement pénitentiaire où 3 000 détenus sont suivis par 300 agents. Les surveillants de prison fournissent des informations à travers un formulaire. Mais pour Thibault Capelle, représentant d'un syndicat de la profession, impossible d'observer chaque détenu. "Le ratio c'est 1 surveillant pour 90 détenus", indique-t-il. Pour améliorer la prise en charge de ces individus radicalisés, le ministère de la Justice promet près de 40 agents en plus pour le renseignement.
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