Peine de mort : état des lieux dans le monde
Le 17 septembre 1981, Robert Badinter, alors ministre de la Justice, demandait à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France dans un discours vibrant. Dans le monde, l’idée a fait son chemin depuis quarante ans.
En 1981, la France est devenue le 36e état dans le monde à abolir la peine de mort. En quarante ans, la liste s’est allongée, notamment avec le Canada, qui l’avait aboli uniquement pour les crimes de droit commun en 1981. "L’Europe s’est quasiment entièrement convertie à l’abolitionnisme, à l’exception de la Biélorussie. Dernier en date, le Sierra Leone a aboli la peine capitale en juillet 2020", précise le journaliste Nicolas Carvalho, sur le plateau du 23h, jeudi 16 septembre. D’autres pays ne pratiquent plus la peine de mort, même si elle n’a pas été officiellement interdite, à l’image de la Russie, où "il n’y a pas eu d’exécution depuis 1999", souligne Nicolas Carvalho.
Le cas des États-Unis
En contraste, Amnesty international a établi un classement des pays qui exécutent le plus leur population, avec la Chine en première place, "qui garde le chiffre exact secret, mais qui, selon Amnesty international, monte à plusieurs milliers chaque année". Suivent l’Iran, avec plus de 200 exécutions en 2020, puis l’Irak, l’Arabie saoudite, l’Égypte ou encore le Pakistan. "Parmi ces pays, il y a aussi les États-Unis, avec des différences au sein même du pays. Les chiffres sont en baisse, passant de 46 exécutions en 2010 à 17 en 2020, d’autant plus que Joe Biden a annoncé la mise en place d’un moratoire sur les exécutions fédérales. Mais 2 500 personnes attendent toujours dans les couloirs de la mort", conclut Nicolas Carvalho.
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