Mouvement des surveillants de prison : le directeur de l'administration pénitentiaire rappelle l'interdiction du droit de grève
Le directeur de l'administration pénitentiaire indique que les surveillants pénitentiaires grévistes s'exposent à des sanctions, a appris franceinfo mercredi.
Le directeur de l'administration pénitentiaire, Stéphane Bredin, a envoyé, mercredi 24 janvier, un courrier aux directeurs d'établissements, leur rappelant que les surveillants pénitentiaires n'ont pas le droit de faire grève et sont susceptibles d'êtres sanctionnés, a appris franceinfo de sources concordantes, confirmant une information de RTL.
Ces sanctions peuvent aller de jours de suspension avec sursis à des jours de suspension ferme. La Chancellerie dit avoir fait preuve de "souplesse" pendant les négociations, mobilisant des gendarmes pour pallier l'absence des personnels pénitentiaires.
"Il y a eu une forme de tolérance"
Contacté par franceinfo, Damien Pellen, le premier secrétaire du Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP-CFDT), renchérit. Selon lui, il est "nécessaire de rappeler qu'on ne peut pas faire n'importe quoi. Car pour ce syndicaliste, il y a eu une forme de tolérance pour pouvoir avancer sur les revendications émises par les organisations de personnels de surveillance." Il poursuit : "On ne peut pas poursuivre ainsi et être jusqu'au-boutiste dans des actions qui mettent en péril la société, les concitoyens et l'institution pénitentiaire."
Dixième jour de mobilisation
Mais sanctionner les surveillants ne mettra pas fin au conflit, bien au contraire, estime sur franceinfo Frédéric Lemoine de la CGT Pénitentiaire. "La seul menace de ce ministère, c'est des menaces de sanction. C'est inacceptable, c'est de la provocation et donc on appelle à durcir le mouvement."
Les discussions ont pris fin mardi soir, à l'initiative des syndicats de surveillants pénitentiaires. L'Unsa, FO et la CGT ont rejeté les propositions du ministère de la Justice et ont appelé à poursuivre le mouvement mercredi 24 janvier, dixième jour de mobilisation.
Ce mouvement est né de l'agression, le 11 janvier, de quatre surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) par un détenu condamné pour des faits de terrorisme.
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