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"La justice, ce n'est pas pour les autres" : le Syndicat de la magistrature réagit aux attaques de Jean-Luc Mélenchon contre les juges

Jean-Luc Mélenchon avait évoqué une "procédure d'exception" contre lui, ou "un piège" dans lequel serait tombé le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, mis en examen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Luc Mélenchon, le 23 juin 2019, à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le Syndicat de la magistrature hausse le ton. Dans son viseur ? Jean-Luc Mélenchon, qui a vertement attaqué la justice, en évoquant une "procédure d'exception" contre lui, ou "un piège" dans lequel serait tombé le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, mis en examen. "Les attaques outrancières" se multiplient, regrette le Syndicat de la magistrature : "La justice, ce n'est pas pour les autres."

Le président du groupe de La France insoumise doit être jugé, jeudi 19 septembre, pour "actes d'intimidation envers l'autorité judiciaire, rébellion et provocation" près d'un an après les incidents survenus lors de la perquisition du siège de son mouvement, en octobre 2018. "Ils nous convoquent dans un procès politique spectaculaire pour être condamnés. Ce n'est ni du droit ni de la justice. C'est juste une exécution politique", avait réagi Jean-Luc Mélenchon, dans Le Journal du dimanche daté du 15 septembre.

"Ces attaques cachent mal un fantasme d'impunité"

"Le sommet est atteint lorsque que Jean-Luc Mélenchon affirme sa solidarité avec Richard Ferrand, traitant les juges en général de menteurs. Cette convergence inattendue montre bien ce qui, au-delà de tous les clivages, réunit ceux qui dénigrent la justice depuis quelques jours : le rêve inavouable d'une justice qui ne s'intéresserait qu'aux autres", estime le Syndicat de la magistrature.

"Ces attaques cachent mal un fantasme d'impunité et de toute-puissance, malheureusement trop répandu, qui abîme notre Etat de droit", a tancé le syndicat, dénonçant "la rhétorique devenue ritournelle du complot judiciaire, opportunément scandée par des responsables politiques mis en cause pénalement".

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