Grenoble : le rappeur de 16 ans, auteur du clip tourné au Mistral, mis en examen pour "complicité de trafic de stupéfiants et usage de stupéfiants"
L'adolescent qui se fait appeler "Corbak Hood" a "reconnu avoir fait le guetteur" et "ponctuellement participé au trafic de stupéfiants dans l’agglomération grenobloise", indique le parquet.
Le mineur âgé de 16 ans auteur du clip de rap tourné dans le quartier Mistral à Grenoble (Isère) a été mis en examen, jeudi 3 septembre, pour "complicité de trafic de stupéfiants et usage de stupéfiants", indique le procureur de la République de Grenoble. Il a aussi été "entendu comme témoin assisté pour provocation à l’usage illicite ou au trafic de stupéfiant", poursuit le parquet.
Le jeune rappeur, qui se fait appeler "Corbak Hood", avait été déféré ce jeudi après-midi devant le juge des enfants. Sa garde à vue avait été prolongée de 24h. C'est lui qui a diffusé un clip mettant en scène des dealers armés dans le quartier Mistral, lundi, sur les réseaux sociaux.
Un placement en foyer
La diffusion d'une partie de ces scènes la semaine dernière avait déclenché une opération de police ordonnée directement par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Mais le rappeur affirme que les armes utilisées étaient factices, tout comme les produits stupéfiants visibles sur les images.
Avant le jugement sur le fond qui interviendra à une date ultérieure, le magistrat des mineurs a ordonné "une liberté surveillée préjudicielle avec placement en foyer et obligation d’accomplir une mesure de réparation", détaille le communiqué.
Avec "l'aval et l'aide des trafiquants"
Le parquet explique que le rappeur est un "consommateur journalier de cannabis", qu'il est "déscolarisé depuis de nombreux mois". Il est "sous tutelle du conseil départemental", indique également le parquet de Grenoble. Il a "reconnu avoir fait le guetteur sur le point de deal de l’Alma et ponctuellement participé au trafic de stupéfiants dans l’agglomération grenobloise".
Pour le parquet "ses explications restent insuffisantes et présentent des incohérences et contradictions", notamment sur la date à laquelle son clip a été tourné et mixé avec les vidéos diffusées le 25 août. La justice considère "que le mineur n’a pu réaliser son clip sans l’aval ni l’aide des trafiquants de drogue de Mistral et que cette vidéo sert d’une manière ou l’autre leurs intérêts". Le procureur a décidé de prolonger l’enquête confiée à la police judiciaire.
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