Cet article date de plus de cinq ans.

Drôme : faute de moyens, les associations d'aide aux mineurs refusent 500 dossiers

Un juge et deux greffiers du tribunal pour enfants sont arrêtés pour des burn-outs. Les dossiers s'accumulent et prennent du retard.  

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Drôme Ardèche
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
 Le tribunal de Valence dans la Drôme  (SUZANNE SHOJAEI / FRANCE-BLEU DRÔME-ARDÈCHE)

Le tribunal pour enfants de Valence est débordé. 500 dossiers de mineurs en difficulté sont en attente en ce moment, rapporte France Bleu Drôme Ardèche. Les associations d'aide aux enfants ne sont plus payées depuis huit mois et ne peuvent plus les prendre en charge.

La faute à un manque d'effectif au tribunal pour enfants. Un juge et deux greffiers sont en burn-out et ce sont eux qui rédigent les documents pour payer les associations d'aide aux enfants.

Les associations n'interviendront plus 

La réponse des associations est claire : "Nous demandons à nos professionnels de ne plus intervenir", explique Isabelle Darnat, directrice de La Sauvegarde 26. "On les insécurise depuis de nombreux mois en leur demandant de continuer, dans l’intérêt de l'enfant et de la famille. Mais à ce stade-là, compte tenu de l'absence d'évolution au Tribunal de Grande Instance, nous avons pris cette décision".

L'objectif des associations est d'alerter le tribunal sur cette situation qui peut s'aggraver : "Ce sont des enfants qui ne bénéficient pas de notre soutien, de notre aide, de notre accompagnement... mais également leurs parents. Ce sont des situations qui pour la grande majorité risquent de se détériorer", alerte Jean-François Pauli, directeur de l'Anef, l'Association nationale d'entraide féminine, qui aide en particulier les jeunes filles isolées. Les deux directeurs ont donc écrit au tribunal de Valence et au procureur pour les avertir.

L'État assigné en justice pour dysfonctionnements 

Par ailleurs, le manque de greffiers touche aussi les avocats du barreau de la Drôme, qui assignent l'État en justice pour dysfonctionnements. Les documents qui leur permettent d'être payés lorsqu'ils assurent l'aide juridictionnelle des personnes à faibles revenus ne sont plus rédigés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.