: Vidéo Avant son passage à Paris, qu'a fait Banksy ? Découvrez les principales œuvres du street artist engagé
Huit de ses œuvres ont été découvertes dans les rues de la capitale. L'occasion de revenir sur les thèmes de prédilection du mystérieux Britannique, qui n'a pas sa langue (ni sa bombe de peinture) dans sa poche.
Paris sous les bombes (de peinture). Le street artist Banksy a une nouvelle fois investi les rues de la capitale française. Plusieurs œuvres attribuées au célèbre et mystérieux Britannique ont été réalisées, fin juin. Il a rendu hommage aux victimes de l'attentat du 13 novembre 2015 survenu au Bataclan, avec une peinture sur l'une des portes de la salle de concert. Mais il ne s'est pas contenté de cela.
Contre la politique française sur les migrants
Dans le 18e arrondissement de la ville, près de la porte de la Chapelle, où se trouvait un camp de migrants, Banksy a peint une petite fille originaire d'Afrique noire en train de recouvrir une croix gammée avec des motifs roses. Banksy a, déjà, et à plusieurs reprises, critiqué la politique française sur l'accueil des migrants.
En 2016, à Calais (Pas-de-Calais), l'artiste a peint, sur un mur de la plage, un enfant scrutant, avec une longue vue, l'horizon et les côtes britanniques. La même année, il avait peint un personnage rappelant Les Misérables, de Victor Hugo, sur un mur de l'ambassade de France à Londres. Objectif : condamner l'utilisation, par les forces de l'ordre, de gaz lacrymogènes contre des migrants, à Calais.
Il a peint, en 2015, sur l'un des murs encadrant la "jungle", le milliardaire Steve Jobs. L'ancien patron d'Apple apparaît avec un baluchon sur le dos et un ordinateur ordinateur Macintosh à la main. Il avait également apposé sur un mur de la ville une réinterprétation du célèbre Radeau de la Méduse, du peintre français Géricault.
La société de consommation dans le collimateur
Dans le 5e arrondissement de Paris, près de la Sorbonne, Banksy a peint un homme en costume en train de tendre à un chien une patte qu'il vient de lui scier. Il s'agit, selon les spécialistes, d'une allégorie du capitalisme. Ce thème a souvent été traité par l'artiste.
Il a représenté un enfant utilisant une machine à coudre pour dénoncer le travail des plus jeunes. En 2011, il a peint une femme et son chariot de courses en pleine chute libre, à Londres, dans le quartier très commerçant de Mayfair. Au milieu des années 2000, il a représenté la célèbre petite fille nue, et en pleurs, photographiée lors de la guerre du Vietnam, escortée par Mickey et Ronald McDonald.
En première ligne sur le conflit israélo-palestinien
Les œuvres découvertes à Paris ne font pas allusion à la situation au Moyen-Orient mais Banksy est aux avant-postes sur le conflit israélo-palestinien. Depuis le milieu des années 2000, il condamne fermement la politique israélienne à travers son travail. A Bethléem, Banksy a ouvert, en 2016, un hôtel affirmant avoir la "pire vue du monde" : juste en face du mur séparant Israël et la Palestine. Un établissement décoré par ses soins.
Dans la même ville, il a représenté une colombe portant un gilet pare-balles alors qu'elle est la cible d'un sniper. Il a aussi peint un soldat israélien contrôlant un âne ou encore une fillette en robe rose fouillant un soldat de Tsahal.
Banksy a aussi réalisé de nombreuses œuvres directement sur le mur séparant Israël et la Palestine, comme une fillette s'envolant avec des ballons ou des paysages verdoyants donnant l'illusion que le mur a été ouvert.
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