"L’Angélus" de Jean-François Millet, un tableau à l’origine d’une tempête médiatique
C’est l’une des toiles françaises les plus connues au monde : "L’Angélus" de Jean-François Millet. Alors qu’il est exposé en ce moment au musée des Beaux-Arts de Lille, France 2 vous propose de comprendre pourquoi ce tableau a choqué la société du XIXe siècle et suscité une bataille idéologique.
Au fond d’une assiette, sur une étiquette de fromage, "L’Angélus" de Millet n’est jamais très loin de notre regard. Peinte en 1859, l’image de ce couple de paysans en prière est bien sage. Elle a pourtant déclenché une tempête médiatique et politique au XIXe siècle. Au départ, la peinture laisse les spectateurs de marbre, mais en 1889 la toile est vendue aux enchères. Face à face, des acheteurs américains et le gouvernement français, qui veut accrocher le tableau au Louvre. L’opinion s’enflamme.
553 000 Francs pour l’acquérir
La France met 553 000 Francs sur la table. Où trouver cette somme importante ? À l’Assemblée, des députés proposent une souscription nationale, les membres de la droite royaliste s’y opposent. Pour eux, "L'Angélus" porte un message politique. Les deux paysans qui prient à côté de leur maigre récolte symbolisent le petit peuple pauvre et travailleur, un écho à la lutte des classes. Faute de consensus, le tableau partira aux États-Unis.
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