Sous-marins : l'Australie rompt un énorme contrat avec la France
"Un coup dans le dos", c'est par ces mots que la France a qualifié les manières américaines : vendre ses sous-marins à l'Australie alors qu'un contrat avait été signé entre Paris et Canberra. La France dément avoir été prévenue par les États-Unis.
Ce sont des sous-marins qui resteront inachevés . Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, le Premier ministre australien a officiellement rompu le contrat portant sur l'achat de 12 sous-marins français. Les autorités australiennes viennent de jeter au fond de l'océan un accord militaire historique. En 2016, l'Australie avait commandé 12 sous-marins à propulsion diesel et électrique. Désormais, Canberra passe un accord avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour des navires à propulsion nucléaire.
Biden fait "comme Trump"
Jeudi matin sur franceinfo, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian confiait : "C'est vraiment un coup dans le dos. C'est une rupture de confiance majeure. Cette décision unilatérale, brutale, imprévisible des États-Unis ressemble beaucoup à ce que faisait Donald Trump". Auparavant, le président américain Joe Biden tentait de rassurer la France : "La France est un allié clef pour renforcer la sécurité de la région" indopacifique. À Cherbourg (Manche), c'est aussi la stupeur. L'industriel Naval Group devait construire les sous-marins en Australie. Un millier de personnes devaient travailler sur ce contrat. Un contentieux financier qui devrait durer plusieurs années. Les pénalités payées par l'Australie pourraient aller jusqu'à 400 millions d'euros.
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