Opération Sentinelle, dans la tête de nos soldats
"Envoyé spécial" a voulu savoir ce qu'il y a dans la tête des soldats de l'opération Sentinelle.
Il est 6 heures du matin, les "Sentinelle" investissent la gare de l'Est avant l'arrivée des voyageurs. Ils vont marcher toute la journée jusqu'à 23 heures. Ce jour-là, ils sont quatre militaires pour surveiller 100 000 voyageurs. Les "Sentinelle" scrutent la foule du regard, à l'affût d'un détail anormal, mais sans critère bien défini.
Un sentiment d'impuissance
"On cherche quelqu'un qui se démarquera des autres. Tout le monde peut déceler ce genre d'individus, c'est quelqu'un qui est méfiant, ou qui a peut-être peur, qui fuit le regard", explique Thomas. La loi est très claire : si Thomas repère une personne au comportement douteux, mais pas directement menaçant, il ne doit pas intervenir. Il doit appeler par radio l'officier de police du secteur, seul habilité à interpeller le suspect. Cette procédure donne à de nombreux militaires un fort sentiment d'impuissance.
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