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La patrouille de France a rendez-vous avec la Statue de la Liberté

En tournée pour un mois et demi à l'occasion du centième anniversaire de l'entrée en guerre des États-Unis, la patrouille de France survolera New-York pour sa première étape emblématique samedi. Franceinfo a rencontré les pilotes.

Article rédigé par Gaële Joly, franceinfo - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les pilotes de la patrouille de France, juste avant leur départ de Salon de Provence, le 17 mars.  (GAELE JOLY / RADIO FRANCE)

Cela faisait 31 ans que la patrouille de France n'avait plus volé dans le ciel américain. En tournée pour un mois et demi à l'occasion du centième anniversaire de l'entrée en guerre des États-Unis, la célèbre formation acrobatique survolera New-York pour sa première étape emblématique samedi 25 mars à 17h, heure française. Franceinfo a rencontré les pilotes de la patrouille de France juste avant qu'ils prennent leur envol de la base de Salon de Provence la semaine dernière pour cette incroyable aventure.

Le reportage de Gaële Joly avec la patrouille de France

Un vol très symbolique

New-York, ils en rêvaient. Dans quelques heures, les Alfajets de la patrouille de France s'élanceront au-dessus la Grosse Pomme depuis la base militaire de Stuart où ils sont arrivés vendredi. "Notre première étape la plus importance, c’est le défilé au-dessus de la statue de la Liberté, qui a été offerte par les Français pour le centième anniversaire de l’indépendance des États-Unis. C’est un symbole très fort", explique le directeur de la patrouille de France, le lieutenant-colonel Gauhtier Dewas, qui sera en position de numéro un dans le ciel. "Pour pouvoir survoler ces espaces aériens, il faut que les Américains considèrent vraiment la France comme un de leurs alliés les plus proches", souligne-t-il. 

Les Alfajet de la patrouille de France prêts à décoller. (GAELE JOLY / RADIO FRANCE)

Pour l'occasion, les avions ont été repeints aux couleurs des deux nations et ce n'est pas juste un simple artifice. "C’est le message qu’on voulait envoyer, cette peinture sur la dérive qui est un fondu de drapeau français et de drapeau américain pour nous est le message le plus important qu’on veut porter, c’est-à-dire fraternité envers les peuples et envers le peuple américain et ceux qui combattent pour les valeurs auxquelles on croit", poursuit le lieutenant-colonel Gauhtier Dewas.

L'excellence en ligne de mire

En position d'intérieur gauche, Cyril Touzet, pilote de chasse lui aussi, n'est pas sûr d'avoir le temps d'admirer le paysage. "Une fraction de seconde, je vais peut-être apercevoir quelque chose en bas mais le but du jeu c’est que la formation soit parfaite vue du sol, donc je vais principalement m’attacher à bien tenir ma position et que ce soit joli. Ensuite, si ma position est bien tenue, éventuellement je jetterai un tout petit coup d’œil au sol, mais pas plus", dit-il.

Deux jours après, c'est au-dessus de la Maison Blanche, à Washington, que la Grande Dame battra des ailes avant le meeting de Kansas City, point d'orgue des commémorations du centenaire de l'entrée en guerre des États-Unis. Une mission à prendre avec le même sérieux que les autres, selon colonel de l'armée de l'air Christophe Deuhère. "Quand on part en opération, il y a des risques qui sont humains, le départ de missiles, des choses comme ça. Là, c’est une tournée très médiatisée, il y a des risques politiques, diplomatiques, médiatiques. Ce n’est pas le même domaine de risques mais il y en a un aussi donc il faut apprendre à le gérer, c’est tout", explique-t-il.

En fin de parcours, les pilotes pourront admirer d’en haut le Golden Gate de San Francisco ou encore les balafres du Grand Canyon avent, last but not least, la rencontre avec la patrouille mythique des Blue Angels et des Thunderbirds.

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