Estonie : à bord du Mirage français
Pendant quelques mois, les avions Mirage 2000 assurent une mission pour l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord) depuis l'Estonie. Ils doivent contrôler et identifier les aéronefs.
Ils sont seuls aux commandes, mais leur équipier n'est jamais loin. Entre leurs mains, un des fleurons de l'armée, le Mirage, la police du ciel. Pour quatre mois, des pilotes de chasse de l'armée française sont basés en Estonie, où ils se sentent comme chez eux. Ils mènent cette opération dans le cadre de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord). Le colonel Vincent Repolt commande le détachement français : sous ses ordres, une centaine d'aviateurs et parmi eux, une équipe prête à décoller à toute heure du jour et de la nuit. Les informations restent sensibles et les débriefings se font à huis clos. Son équipe dort presque au pied des avions, à seulement quelques mètres. En deux mois, les chasseurs français ont décollé 18 fois pour des alertes réelles : des avions qui ne respectent pas le code de la route du ciel et qu'il faut contrôler. "La majorité des mesures de police du ciel qu'on effectue sous les ordres de l'Otan sont réalisées au-dessus de la mer Baltique, sur des avions de nationalité russe pour la plupart. Ils ne font rien de mal, mais ils ne remplissent pas tous les critères pour être en pleine conformité avec la réglementation", précise le colonel Vincent Repolt.
Le duo pilote et mécanicien
De leur côté, les mécaniciens font le tour d'avion avec les pilotes, un rituel, un murmure dans une langue bien à eux. Un couple inséparable et, entre eux, une confiance sans bornes. "Un adage dans l'aviation dit que l'avion appartient au mécano et qu'il nous le prête le temps d'un vol. On a confiance en eux et on ne pourrait pas faire notre métier de la même façon si ce n'était pas le cas", explique le capitaine Nicolas, pilote de chasse de mirage 2000-5. Le temps minimum mis par les pilotes pour décoller est une information classée secret défense, mais, pour un entraînement, c'est un avion estonien qui joue le rôle de l'avion à contrôler. Les chasseurs français vont à son contact et le battement d'ailes signifie qu'il faut suivre le patrouilleur du ciel. Les comportements des uns et des autres sont ensuite analysés à la loupe pendant le débriefing. Entre eux, les pilotes de chasse sont exigeants, intransigeants même.
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