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: Vidéo Quand une productrice de lait bio demande d'"investir dans l'alimentation" plutôt que d'acheter un écran plat...

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VIDEO. Quand une productrice de lait bio demande d'"investir dans l'alimentation" plutôt que d'acheter un écran plat...
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Article rédigé par France 2
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Avec son mari Philippe, Patricia Morin fabrique un lait bio en Ille-et-Vilaine qui se retrouve, transformé en beurre de haute qualité, sur de grandes tables. Consciente du prix de tels produits, elle propose de faire parfois le choix de "bien manger" au détriment d’autres dépenses... Extrait du magazine "13h15 les Français".

Patricia Morin et son mari Philippe sont des producteurs de lait bio installés sur la commune de Fougères, en Ille-et-Vilaine. Le couple fournit depuis plus de vingt ans une matière première de haute qualité au maître beurrier malouin Jean-Yves Bordier, notamment renommé pour ses beurres composés à base d’algues, de sel fumé, de yuzu, de chocolat…

Ce jour-là, l’artisan de Saint-Malo, aux produits adoptés par de nombreux grands chefs, se rend chez ses fidèles fournisseurs en région Bretagne. "L’alimentation ? Il y a des gens derrière, tient à dire Patricia. OK, il y a des produits qui coûtent plus cher, je peux le comprendre, car on n’a pas tous les mêmes moyens financiers. On ne peut pas tous acheter du beurre 'Bordier' ou des produits bios…"

"Je dirais aux consommateurs de se remettre aussi en cause"

La productrice de lait biologique poursuit son raisonnement : "Mais se dire de temps en temps : 'Est-ce qu’on ne pourrait pas bien manger et ne pas acheter un écran plat cette année, mais qu’on va investir dans l'alimentation ?' Il faut se remettre en cause. Nous, paysans, on se remet en cause. Je dirais à la population de consommateurs de se remettre aussi en cause."

Jean-Yves Bordier abonde : "En fait, nous sommes de petits acteurs de quartier. On fait ce qu’on peut… On aime bien manger et on a envie de dire à l’autre : 'Tiens, tiens, goûte… tu vas voir, tu vas te régaler !' Et si tu n’as pas envie, tu me le rends… comme on n’en a déjà pas assez", précise-t-il en remettant, avec le sourire, la bouteille presque vide du bon lait des Morin au centre de la table.

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