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Vidéo "Le seul moment agréable, ça va être la table" : au marché de Rungis, la période des fêtes redonne le sourire aux professionnels

Malgré une année très particulière en raison de la crise du covid-19, l'ambiance n'est pas complètement morose au marché de Rungis. Dans cette référence mondiale pour les produits frais, les fêtes de fin d'année sont vues comme un véritable espoir.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bruno Courillon, le patron d'Eurovolailles, au Marché d'intérêt national de Rungis le 27 novembre 2020 (SOPHIE AUVIGNE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

À 4 heures du matin dans l’immense bâtiment de la marée de Rungis, aucun doute n’est possible: entre les décorations de Noël et les bourriches d’huitres à perte de vue, on s’occupe bien des fêtes de fin d’année. La maison Reynaud a de l’entraînement, elle a presque 100 ans mais 2020 restera hors norme. Les restaurants étant fermés ses principaux clients ne sont pas là. "Pour nous sur le marché restauration il y a bien sur une énorme perte sur le chiffre d’affaires, la restauration c’est 50% du chiffre d’affaires indique Foued Kaidouchi, responsable des produits festifs chez Reynaud.  

"Il a fallu qu’on trouve des solutions avec nos clients."

Foued Kaidouchi

à franceinfo

"On a la chance d’avoir tous ces poissonniers. Est-ce que ça fonctionne ? Oui, avec l’arrivée du froid les gens vont commencer les plateaux de fruits de mer. Ils allaient les manger au restaurant et les font faire par leur poissonnier aujourd’hui. En plus dans ces moments compliqués, le seul moment agréable, ça va être la table."

"Nos produits vont se vendre"

Dans la halle aux volailles, Bruno Courillon fait ses comptes. Le patron d’Eurovolailles a perdu 10 à 20% de chiffre d’affaires mais il espère que la page est maintenant tournée. "Il n’y a pas de ski cette année, les restaurants ne sont pas ouverts et forcément nos produits vont se vendre. Les plus grosses volailles risquent d’être un peu plus difficiles à vendre, au lieu d’avoir 10 personnes vous avez 6 personnes [à table]. Après, nos bouchers sont quand même des professionnels. En tant que grossistes, on les motive pour vendre nos produits. Désosser les volailles ou faire des rôtis au lieu de les laisser entières. On voit que ça va le faire !"

les sapins de Noël de la maison Boudinel (27 novembre 2020) (SOPHIE AUVIGNE / FRANCE-INFO)

La période des fêtes s’annonce favorable pour les époux Boudinel. Aurélie et Manu sont producteurs de sapins dans le Morvan et négociants à Rungis depuis trois générations. "Nous, ce qu'on repère sur les ventes, c'est qu’on a quasiment une semaine d'avance, note Aurélie, et tous les fleuristes sont en avance sur leurs ventes."

"Il y a un engouement. Peut-être que les gens sortent moins. Ils ont peut-être davantage de budget pour tout ce qui est festif."

Aurélie Boudinel

à franceinfo

On sera à 10 ou 20% de ventes en plus". Son mari Manu confirme et ajoute que "les gens veulent un grand sapin. La plus grosse vente c’est le 1m75- 2 mètres. Je pense qu’on va faire une bonne année".  À Rungis il reste 200 entreprises encore en difficulté sur 1 200, mais les trois-quarts ont finalement sauvé leur année.

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