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Vidéo Avocats traités : "Envoyé spécial" cuisine "monsieur Pesticides" au Mexique

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Avocats traités : "Envoyé spécial" cuisine "Monsieur Pesticides" au Mexique
Avocats traités : "Envoyé spécial" cuisine "Monsieur Pesticides" au Mexique Avocats traités : "Envoyé spécial" cuisine "Monsieur Pesticides" au Mexique
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Au Mexique, premier producteur mondial d'avocats, les cultivateurs ne lésinent pas sur les pesticides organophosphorés, les plus toxiques. Quel lien avec les cas de cancer chez les enfants, qui inquiètent la population ? Que fait le ministère de la Santé contre cette catastrophe sanitaire ? Réponse (déroutante) dans cet extrait d'"Envoyé spécial".

Dans les plantations d'avocats, dont le Mexique est le premier producteur mondial, des milliers de litres de pesticides sont déversés sur les avocatiers. Ils ont déjà fait plusieurs victimes. Que fait le ministère mexicain de la Santé ? Virginie Vilar a mené l'enquête pour "Envoyé spécial". Extrait.

Le "monsieur Pesticides" du Michoacàn, c'est lui. Ruben Nambo Perèz est chargé de contrôler l'utilisation des produits chimiques dans cet Etat de l'ouest du Mexique. La journaliste est venue le voir avec un paquet. Le carton contient des bidons d'insecticides rencontrés lors de son enquête, les cinq produits les plus utilisés dans la culture de l'avocat. Comme le naled, ce sont des organophosphorés. "Monsieur Pesticides" sait-il que certaines études les accusent d'être neurotoxiques, de provoquer des cancers et des leucémies ? "Nous n'avons pas ces informations", tente le fonctionnaire, mal à l'aise.

"Nous, les Mexicains, on est plus résistants"

Travaille-t-il sur les risques auxquels sont exposées les populations qui vivent près des plantations d'avocats ? Selon Ruben Nambo Perèz, c'est très rare – la journaliste, elle, en a rencontré beaucoup. Près de Tancitaro, à Toreo El Bajo, il y a par exemple cette école publique encerclée par les vergers...* L'épandage à proximité des écoles ne lui pose-t-il pas un problème ?

"Monsieur Pesticides" passe visiblement un mauvais quart d'heure, lui qui essaie justement de "sensibiliser les travailleurs agricoles". Il finit par trouver cet argument... déroutant : "La situation épidémiologique n'est pas la même au Mexique qu'en Europe. Le physique des gens, leur patrimoine génétique est différent selon les régions..." Mais encore ? "Je pense qu'on est plus résistants, nous, les Mexicains."

* Des échantillons des cheveux des écoliers ont été analysés dans le cadre de cette enquête. A suivre dans "Envoyé spécial" le 21 septembre 2017. 

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