Deux nouveaux foyers d'un nouveau type de fièvre catarrhale ovine détectés en France
Trois foyers de fièvre catarrhale ovine, mortelle pour les moutons, sont désormais confirmés vendredi 9 août par le ministère de l'Agriculture, qui a décidé d'avancer de deux jours la campagne de vaccination. Un premier foyer avait été découvert lundi à Marpent (Nord), à quelques kilomètres de la Belgique, où la maladie était déjà présente. Deux nouveaux foyers, dans l'Aisne et les Ardennes, ont été confirmés vendredi. Au total, six régions sont concernées : les Hauts-de-France, la Normandie, l'Ile-de-France, le Grand Est, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté.
Le foyer du département des Ardennes a été identifié par le laboratoire de santé animale de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, dans un élevage d'ovins du village de Vireux-Wallerand, à quelques kilomètres de la frontière avec la Belgique. "Seize autres élevages sont susceptibles d'êtres touchés" dans les Ardennes, précise la préfecture. "Des analyses sont en cours."
La FCO, également dite "maladie de la langue bleue", affecte principalement les ovins, les bovins et plus rarement les cervidés. Elle n'est pas transmissible à l'homme. Les symptômes incluent la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle passe d'animal en animal par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux.
Un premier cas avait été confirmé mercredi dans un élevage de Marpent (Nord), près de Maubeuge, et 22 "suspicions" avaient été recensées jeudi dans le département. Deux suspicions ont également été recensées dans le Pas-de-Calais, qui ne partage aucune frontière avec la Belgique, a indiqué vendredi la préfecture de ce département. La fièvre catarrhale ovine (FCO) est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale), mais les cheptels français n'ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n'ont jamais été confrontés.
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