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Sur "Adopte ma tomate", des jardiniers en herbe partagent leurs potagers

En plein boom, le site internet "Adopte ma tomate" permet aux citadins de cultiver leur jardin en empruntant celui des autres. Le principe : prêter gratuitement son jardin à ceux qui n’en n’ont pas.

Article rédigé par Stéphane Iglésis - Édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Octavia Ivan, la confondatrice du site "Adopte ma tomate", et Léo, jardinier amateur, à Toulouse. (STEPHANE IGLESIS / RADIO FRANCE)

Perché au-dessus de la gare de Toulouse (Haute-Garonne), le petit jardin de Françoise sent bon la fraise, la tomate et les herbes aromatiques. Mais sans grande envie de s'en occuper, elle a accepté de le prêter à un jeune voisin jardinier grâce au site "Adopte ma tomate" (en référence au site de rencontres Adopte un mec).

Reportage à Toulouse de Stéphane Iglésis

Du lien entre générations

Comme lui, 3 000 utilisateurs ont trouvé un jardin près de chez eux, en France et en Belgique. "Dans ce jardin, Léo a fait un très bon travail", raconte Octavia Ivan, cofondatrice d'"Adopte ma tomate". "Il a réussi à faire pousser des tomates, de la salade et plein de choses encore, et c'est lui qui a travaillé la terre." Tout le monde est gagnant selon elle, puisque Françoise pourra aussi manger une tomate produite dans son jardin.

Une fois qu'on s'est mis à jardiner, on comprend qu'on peut moins gaspiller. Surtout, cela créé du lien au sein des quartiers, entre générations.

Octavia Ivan

à franceinfo

Léo est ingénieur chez un sous-traitant informatique. "C'est l'idéal" pour lui qui vit en appartement : "On avait très envie d'avoir un jardin, et on a trouvé quelque chose à 300 mètres de chez nous !". Pour lui, "c'est toujours un plaisir de venir dans un petit coin de terre en plein centre-ville. Les graines, vu que c'est la première année, je les ai achetés et puis pour tout ce qui est matériel, j'ai demandé sur une autre application qui s'appelle "Mes voisins" si quelqu'un avait des tuteurs ou des outils, en échange j'ai donné un pot de kéfir".

"Adopte ma tomate" souhaite aussi prospérer dans les copropriétés, les jardins d'offices HLM ou les jardins publics qui pourraient être partagés. "Adopte ma tomate" n'a donc pas fini de récolter les bons points.

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