Au 1er avril 2012, 89% des réservoirs d'eau affichaient un niveau inférieur à la normale, contre 58% l'année dernière à la même époque, selon le BRGM, le Bureau des recherches géologiques et minières.Près de 40% des réservoirs ont vu leur niveau baisser depuis le mois de mars. Le bassin parisien et le Sud-Ouest, où certaines nappes connaissent un déficit en pluies depuis plusieurs années, comptent parmi les régions les plus touchées.Onze départements - certains situés dans la région agricole du Poitou-Charentes - ont déjà adopté des mesures de restrictiond'usage de l'eau et quatre autres sont sous surveillance, selon le ministère. L'année dernière, jusqu'à 70 départements avaientmis en place des restrictions. Le risque d'une nouvelle période de sécheresse ne peut être établi pour l'instant. Mais la situation hydrologique invite à une grande prudence pour cet été et la pluviométrie des prochaines semaines sera déterminante pour le reste de l'année, soulignait hier le ministère de l'Ecologie. Les pluies sont dites "efficaces" entre les mois de septembre et de mars, lorsqu'elles permettent de remplir les nappes. En dehors de cette période, elles s'évaporent ou sont absorbées par les cultures. La France a connu en 2011 son printemps le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis 50 ans, obligeant les autorités à accorder aux agriculteurs plusieurs centaines de millions d'euros d'aides.