Sécheresse : "Cette année exceptionnelle appellera un geste exceptionnel" de la part de l'État, estime la FNSEA
Des aides d'urgence devront s'ajouter au plan de relance, insiste la présidente du premier syndicat agricole de France.
76 départements sont concernés par des mesures de restriction d'eau en raison de la sécheresse, selon le site gouvernemental Propluvia mis à jour lundi 10 août à minuit. "Tous les agriculteurs qui ont des grandes cultures ont souffert, tous ceux qui ont des pâtures ont souffert, il y a une nécessité de réagir", réagit sur France Inter mardi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, premier syndicat agricole de France.
>> INFOGRAPHIE : quatre graphiques pour visualiser l'aggravation de la sécheresse en France.
Réforme structurelle et aides d'urgence
Christiane Lambert note que les filières agricoles ne peuvent "plus faire seulement des pansements, il faut faire quelque chose de structurel". "Il va falloir trouver une panoplie de dispositifs de soutien, alléger un certain nombre de charges que subissent les agriculteurs et parce que c'est exceptionnel, l'État devra faire un geste exceptionnel", indique Christiane Lambert. "Le ministère sait très bien que cette année exceptionnelle appellera un geste exceptionnel et des décisions exceptionnelles", ajoute-t-elle.
La présidente de la FNSEA suggère que ces aides prennent la forme d'un "allègement de la taxe sur le foncier non bâti, de l'impôt que nous payons sur les sols, des reports de cotisations sociales, mais probablement aussi des échelonnements bancaires pour que le remboursement pèse moins et que la trésorerie soit moins affectée". Christiane Lambert explique qu'aux difficultés liées à la sécheresse s'ajoutent "des coûts supplémentaires en raison des gestes barrières" mis en place pour lutter contre le coronavirus. "Pour le plan de relance, nous avons comptabilisé le besoin à un milliard d'euros, pour la sécheresse, ce sera des aides d'urgence qu'il faudrait verser plus rapidement, des aides à la trésorerie", précise-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.