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Reportage "Il faut trouver des alternatives" : en Île-de-France, des agriculteurs passent au sorgho pour économiser l'eau

Face à la canicule et aux restrictions d'eau, les cultivateurs et éleveurs sont à la recherche de nouveaux moyens pour subvenir à leurs besoins. Dans le bassin parisien, la coopérative NatUp a opté pour une plante peu gourmande en eau. 

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Thierry Maillier, agriculteur à Boissets (Yvelines), dans l'une de ses parcelles de sorgho. Août 2022
 (BORIS HALLIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Pas le choix pour les agriculteurs : face à la sécheresse, ils vont devoir s'adapter. Alors que le gouvernement évoque des conditions climatiques dramatiques pour les cultivateurs et éleveurs, certains exploitants ont déjà pris les devants et testent de nouvelles cultures, de nouvelles alternatives

Dans le bassin parisien, une centaines d'agriculteurs de la coopérative NatUp, association qui accompagne ses adhérents dans la transition agro-écologique, ont fait le choix du sorgho il y a un an. Originaire d'Afrique, cette céréale est connue pour sa résistance aux fortes chaleurs. Dans le cadre de cette expérimentation, la plante africaine a été semée sur mille hectare, situés à la limite entre l'Île-de-France et la Normandie. 

Céréale peu gourmande en eau

Thierry Maillier, cultivateur à Boissets dans les Yvelines, fait figure de précurseur dans la région. En 2019, il a été le premier à planter du sorgho. "C'est la première fois qu'il y a cette céréale sur cette parcelle. Habituellement, c'est du blé, de l'orge, du colza, renseigne l'agriculteur. Ici, on est sur une zone où les sols ne nécessitent pas vraiment d'irrigation. Donc, si on est sur une culture qui est capable de tenir face à de courtes périodes d'aridité, c'est intéressant."

Si le sorgho est aussi efficace face à la sécheresse, c'est que la céréale est très peu gourmande en eau. Pour autant, pas question de la considérer comme une plante miracle selon l'agriculteur franscilien : "C'est comme un chameau. Il vit bien dans le désert mais, si on ne lui donne plus à boire, il meurt."

"On peut faire jusqu'à 9 ou 10 tonnes par hectare. C'est déjà une bonne performance mais, avec du maïs, on peut monter jusqu'à 12 tonnes"

Thierry Maillier

à franceinfo

Pour les agriculteurs, le sorgho est surtout efficace pour désherber les parcelles et renouveler la terre. La culture de cette céréale dans les Yvelines n'était pourtant pas possible il y a encore quelques années. "Aujourd'hui, les températures sont suffisantes pour amener un grain à maturité sur le territoire", constate Frédéric Chopart, responsable de la région Est chez NatUp. "Il faut chercher des solutions comme celle-ci pour trouver des alternatives à ce que l'on fait classiquement", poursuit-il. 

Le sorgho produit vient ensuite alimenter le bétail ou peut être transformé en farine pour l'alimentation humaine. Une alternative efficace et multifonctions.

Sécheresse : des agriculteurs passent au sorgho - Reportage de Boris Hallier
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