Changer de vie pour l'agriculture, c'est ce qui définit les néo-paysans. Avant d'être éleveuse de chèvres en Haute-Marne, Sylvie Jacquinot était institutrice en ville. Elle a grandi à la campagne, la nature et les animaux lui manquaient. À 36 ans, l'institutrice est donc retournée sur les bancs de l'école, mais de l'autre côté du bureau. Elle a dû se battre pour s'installer seule. Aujourd'hui, elle ne compte plus ses heures, fini le rythme scolaire et les vacances. Mais elle n'a aucun regret.La difficulté de rendre rentable une activitéIl y a quatre ans, Sylvie Jacquinot commençait avec 15 animaux pour atteindre cette année son objectif : 60 chèvres. Avec leur lait, elle pourra commencer sa saison et fabriquer ses fromages bio de l'année. Des fromages qu'elle vend sur les marchés avec une vieille camionnette. Aujourd'hui, elle perçoit toujours le RSA, près de 500 euros par mois. Mais cette année sera la bonne, elle se dégagera enfin un salaire.