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Près d'un tiers des ruches d'abeilles sont mortes l'hiver dernier

Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30% sur l'ensemble de l'année, selon l'Union nationale de l'apiculture française.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Près d'un tiers des colonies d'abeilles sont mortes lors de l'hiver 2017, selon l'Union nationale de l'apiculture française.
 (MAXPPP)

Leur extinction pourrait faire disparaître nombre de nos aliments. Près d'un tiers des colonies d'abeilles sont mortes lors de l'hiver 2017-2018, alerte jeudi 25 octobre l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Selon les premiers résultats d'une enquête réalisée cet été, "le taux moyen de mortalité des colonies durant l'hiver (...) peut être estimé à 29,4%". Pour le moment, près de 14 000 apiculteurs, sur 46 500 contactés par e-mail, ont répondu. Les réponses envoyées par voie postale doivent encore être analysées. 

Sortir de la "dépendance aux pesticides"

Dans le détail, le taux de mortalité moyen grimpe à 35% pour les exploitations comptant moins de dix colonies et descend à 28,4% pour celles comptant 50 colonies et plus. Il varie en fonction des départements, sans que se dégage une tendance claire. Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30% sur l'ensemble de l'année, explique l'Unaf. "Nous pressons les pouvoirs publics de sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides", demande son président.

Depuis le 1er septembre, les pesticides néonicotinoïdes sont interdits en France afin de protéger les essaims d'abeilles. En juillet, le ministère de l'Agriculture a annoncé une aide de trois millions d'euros pour les apiculteurs touchés par la mortalité des abeilles, destinée au renouvellement des essaims. "Nous pensons que les trois millions d'euros débloqués ne seront pas utilisés" car "les apiculteurs ont privilégié la reconstitution d'essaims", a indiqué le secrétaire général de l'Unaf.

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