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Pays-Bas : une vache refuse d'aller à l'abattoir et devient une vedette nationale

En s'échappant sur le chemin de l'abattoir, la vache Hermien est devenue une vedette aux Pays-Bas. Une cagnotte a été lancée pour la sauver.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La vache Hermien est de la race limousine. (GILLES TARGAT / AFP)

Elle a refusé de se rendre à l'abattoir. Après s'être enfuie sur le chemin de l'abattoir, Hermien, une vache limousine, est réfugiée dans un bois des Pays-Bas depuis plus d'un mois. "Elle a dû avoir un moment de stress et de panique en voyant le camion. Depuis, nous ne parvenons pas à l'attraper", a expliqué à l'AFP Edo Hamersma, vétérinaire.

Hermien s'était échappée avec une autre vache, rapidement capturée alors que les deux animaux entamaient leur cavale, dans l'est des Pays-Bas. Restée seule, elle se rend dans des étables voisines chaque nuit pour se nourrir. Son histoire a déclenché un élan de solidarité de la part des Néerlandais, qui ont décidé de la sauver. Sur Twitter, des hashtags comme #JesuisHermien, #GoHermien, #Mekoe ("Moi vache", en français, en référence au célèbre #MeToo), ont été créés pour sauver le bovin "héroïque", âgé de 3 ans et demi.

Une cagnotte de 50 000 euros pour la sauver

La famille royale lui a également apporté son soutien : "Nous devons sauver la vache Hermien", "achetons-la ensemble pour lui offrir la liberté" a tweeté Pieter van Vollenhoven, beau-fils de l'ancienne reine Beatrix. Un parti politique a même lancé une campagne de financement participatif. Des milliers de Néerlandais se sont cotisés pour offrir à la vache une retraite dorée dans un refuge qui accueille des bovins en fin de carrière, pour leur éviter de finir sur les étals de boucheries.

Le mouvement de solidarité a permis d'amasser près de 50 000 euros, soit assez pour acheter le bovin à l'éleveur et lui permettre de continuer à gambader dans les prés et profiter de ses vieux jours, selon le quotidien populaire AD. Encore faut-il la capturer. "Je ne peux pas l'approcher et lui tirer dessus pour l'endormir. Elle est très stressée et craintive, elle pourrait prendre peur et traverser l'autoroute", a prévenu le vétérinaire, qui a déjà secouru deux génisses blondes d'Aquitaine sur ce même axe. "Il faut la laisser tranquille, attendre les beaux jours et la sortie des troupeaux dans les prés. Elle devrait alors se rapprocher des siens d'elle-même", a poursuivi Edo Hamersma.

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