Nouvelle dérogation sur les néonicotinoïdes : "Quoiqu'il arrive", ce sera "la dernière", affirme Christophe Béchu
Selon Christophe Béchu, "le gouvernement a mis des crédits" pour enterrer pour de bon l'usage des néonicotinoïdes : "Je parle d'un programme national de recherche de 20 millions d'euros, pour qu'on puisse faire en sorte de trouver des alternatives".
"Quoiqu'il arrive", l'année 2023 sera "la dernière" où les producteurs de betterave sucrière pourront utiliser des néonicotinoïdes, affirme Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, sur franceinfo vendredi 6 janvier. Début janvier, le gouvernement a rendu public un projet d'arrêté autorisant à nouveau pour la campagne 2023 l'utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec ces insecticides néfastes pour les abeilles.
"La loi de 2020 dit : en 2021, en 2022 et en 2023 au pire, ou au maximum, il pourra y avoir des dérogations uniquement pour cette betterave sucrière", souligne-t-il. "Je vous assure qu'il y aura pas de nouvelle loi", ajoute-t-il.
Un programme de recherche de 20 millions d'euros
"Le gouvernement a mis des crédits" pour enterrer pour le bon l'usage des néonicotinoïdes. "Je parle d'un programme national de recherche de 20 millions d'euros, pour qu'on puisse faire en sorte de trouver des alternatives", explique-t-il.
"Ces alternatives continuent de se développer et encore une fois, il faut que ce dernier usage, que ces derniers hectares qui sont concernés puissent eux aussi sortir des néonicotinoïdes" car c'est non seulement "un enjeu de cohérence" mais aussi, "tout simplement, un enjeu de santé et de respect de l'environnement".
Quant à la consultation publique lancée par le gouvernement sur ce projet d'arrêté, il ne faut pas attendre qu'elle accélère la sortie des néonicotinoïdes des producteurs de betterave sucrière. "Il s'agit d'un avis informatif pour être capable d'accompagner les autres éléments de décision", précise-t-il.
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