Mouche orientale : l'Agence de sécurité sanitaire appelle à renforcer la surveillance face à ce ravageur de cultures

C'est une petite mouche qui fait bien des dégâts. La mouche orientale des fruits, ou "bactrocera dorsalis", pourrait s'établir durablement en France et s'attaquer à un grand nombre de fruits et légumes. C'est l'alerte que lance l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation. Elle appelle donc à renforcer la surveillance pour éviter que cet insecte ne se propage.

Pour le moment, quelques dizaines de spécimens seulement ont été attrapées dans des pièges, notamment en région parisienne près du marché de Rungis ou de l'aéroport d'Orly. Aucun foyer d'infestation n'a été détecté à ce stade donc, contrairement à l'Italie. Mais le risque doit être pris au sérieux car le nombre de mouches piégées a tendance à augmenter en France, selon l'Anses.

Cette mouche pond sous la peau des fruits et légumes

Or la mouche orientale, originaire d'Asie, et très présente en Afrique subsaharienne et peut faire de gros dégâts dans les cultures. Mangues, agrumes, pêches, abricots ou encore raisins : près de 500 espèces de plantes sont ainsi susceptibles d'être touchées. Les femelles pondent leurs œufs sous la peau du fruit et en se nourrissant de la pulpe, les larves détériorent la chair. L'Anses préconise donc un renforcement des contrôles des fruits et légumes importés de zones infectées et appelle les voyageurs à éviter de transporter les fruits concernés par cette menace.