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Météo : à cause des pluies de juillet, les parcelles sont "gorgées d'eau", les moissons n'ont pas pu débuter

Le mauvais temps de ce début d'été 2021 complique la tâche des céréaliers, qui, en 2020, avaient déjà terminé les moissons à la mi-juillet. Les pluies font tomber au sol et germer les blés, et des champignons prolifèrent sur les cultures. 

Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les pluies inhabituelles du début d'été 2021 ont des conséquences sur les champs de blé. Les épis sont plus lourds, tombent et germent, comme ici, dans la région de Roanne.  (REMY PERRIN / MAXPPP)

Une des conséquences de la météo très pluvieuse de ce début d'été 2021 est que les moissons n'ont toujours pas commencé. Alors qu'en 2020, à la mi-juillet, la France suffoquait, la sécheresse était généralisée, et les foins déjà rentrés dans les hangars, en 2021, les moissonneuses-batteuses n'en sont même pas encore sorties.

En quelques heures, ces 13 et 14 juillet, il est tombé jusqu'à 200 mm d'eau, soit autant qu'en un mois d'automne. François Jacques, céréalier dans le nord de la Lorraine, n'en revient pas de cette pluie continue, durant 48 heures. "Les sols sont maintenant gorgés d'eau", décrit-il. "Et il y a deux problèmes. Le premier va être d'accéder aux parcelles, et le deuxième, c'est que beaucoup d'épis de blé mouillés sont très lourds."

"Les blés tombent par terre et au contact de l'eau, ils commencent à germer comme si on les semait."

François Jacques, céréalier lorrain

à franceinfo

Les trois quarts de la France touchés

Les blés germent, et des champignons prolifèrent sur les cultures. Ces phénomènes s'observent un peu partout, "sur les trois quarts de la France environ", estime Christophe Hillairet, président de la chambre d'agriculture d'Île-de-France, "avec des niveaux de maturité différents selon les cultures, qui font que peut-être les conséquences ne seront pas de même nature. Moins les blés sont à maturité, moins ils sont à risque. Par contre, plus ils sont mûrs, plus ces épisodes pluivométriques dégradent la qualité des céréales dans des proportions importantes."

Il est encore tôt pour faire le bilan des dégâts. Les agriculteurs scrutent les prévisions météo. Il faudrait que le beau temps des prochains jours s'installe durablement, pour que les céréales sèchent, que les sols durcissent. Afin que les moissonneuses puissent circuler dans les champs. 

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