Loi alimentation : "Il est trop tôt" pour dire si les agriculteurs sont mieux rémunérés
La loi, qui a pour objectif de mieux rétribuer les agriculteurs, prévoit une nouvelle étape le 1er mars, avec des contrats entre fournisseurs et distributeurs, rappelle jeudi l'Association nationale des industries alimentaires.
"Les entreprises agroalimentaires mettent tout en œuvre pour que leurs relations avec les agriculteurs réussissent", a déclaré jeudi 7 février sur franceinfo Valérie Weil-Lancry, alors que la loi alimentation est partiellement entrée en application. Une nouvelle étape concernant les promotions est prévue le 1er mars.
La directrice juridique en charge des négociations commerciales à l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) a précisé que les "négociations" sont toujours en cours avec les agriculteurs.
franceinfo : Expliquez-nous le relèvement du seuil de revente à perte maintenant actif dans la loi alimentation ?
Valérie Weil-Lancry : C'est un relèvement du prix minimal auquel les distributeurs peuvent revendre les produits. Du fait de la concurrence exacerbée entre les enseignes, ils ont pris l'habitude depuis quelques années de se faire une guerre des prix, de pratiquer des prix d'appel, de vendre à la planche des produits de grandes marques. Si certains ont augmenté, c'est précisément des produits qui étaient vendus sans marge par les distributeurs.
Vendaient-ils à perte ?
Pas à perte, mais à la planche. Ils pouvaient avoir des ventes à perte, mais c'est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui peut le constater lors de ses contrôles, mais en tout cas, ils vendaient ces produits à un prix minimum pour être attractifs. L'objectif était d'attirer le consommateur dans les rayons. Il y avait un phénomène de rattrapage sur d'autres produits avec des marges un peu gonflées sur des produits issus des producteurs ou des petites entreprises.
Les agriculteurs sont-ils mieux rémunérés ?
C'est encore trop tôt pour le dire. Il nous reste un peu plus de trois semaines de négociations. Pour le moment, les négociations sont encore difficiles. Nous, on y croit. Les entreprises agroalimentaires mettent tout en œuvre pour que leurs relations avec les agriculteurs réussissent et pour offrir aux consommateurs des produits de la meilleure qualité possible pour continuer à investir, à innover avec ce volet très important de rémunération des agriculteurs.
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