Les agriculteurs français craignent un Brexit sans accord

Nous sommes à Lande-d’Airou (Manche), dans le bocage normand. Ici, les producteurs laitiers sont inquiets. La date du 30 mars 2019 approche et Ludovic Blin redoute un Brexit sans accord, car les entreprises laitières de Normandie exportent jusqu’à 40% de leurs produits frais, comme le yaourt, au Royaume-Uni. Ces produits ne peuvent pas être stockés. En cas de mévente, cela aura des répercussions sur les producteurs.

Un mauvais coup pour l’agriculture bretonne

À Saint-Pol-de-Léon (Finistère), les productions légumières sont également concernées. Par sa proximité géographique avec le Royaume-Uni, une coopérative de la commune y exporte 8 millions de têtes de choix fleurs chaque année, ce qui représente 10% de sa production. Si ce débouché venait à se réduire, une surproduction entraînerait une baisse des prix sur le cadran, le marché de vente aux enchères. La perspective d’un Brexit sans accord est un mauvais coup pour l’agriculture bretonne, pour laquelle le Royaume-Uni est un marché naturel. Selon les chambres d’agriculture, les exportations agroalimentaires françaises pourraient reculer de 500 millions d’euros si le Royaume-Uni venait à sortir sans accord de l’Union européenne.