La mortalité des abeilles demeure importante en 2021, selon l'Anses
Selon la dernière étude de l'Anses, près de 25% des apiculteurs ont signalé des ruches mortes ou sur le point de décliner à l'hiver 2021. Un chiffre en hausse par rapport aux deux années précédentes mais en baisse par rapport à celui de 2018.
La mortalité des abeilles est toujours au centre des inquiétudes. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié une enquête sur l’ampleur de la mortalité pour l’hiver 2021. Selon les professionnels, cette mortalité est liée principalement aux pesticides. Un sujet qui reste sensible dans le monde agricole. Plusieurs centaines d’agriculteurs notamment de la FNSEA ont protesté, mardi 14 décembre, devant le Conseil d'État contre l'élargissement des zones d'interdiction d'épandage de pesticides.
L’enquête de l’Anses n’est pas un sondage grandeur nature mais elle a touché presque 16 000 apiculteurs. Ils ont signalé pour 25% d’entre eux qu’ils avaient une ruche morte ou sur le point de décliner. "Ce n'est pas un signal fort dans la mesure où en 2018 on était à près de 30%. En revanche, en 2019 et 2020 on était descendu entre 20% et 21%", explique Gilles Salvat, directeur général délégué à l’Anses qui anime l’observatoire des mortalités.
Un cocktail de menaces
Les dégâts sont dans les grandes régions d’apiculture notamment l’Occitanie et l'Auvergne-Rhône-Alpes. Ils touchent les amateurs qui ont moins d’une dizaine de colonies, et les professionnels. Avec un cocktail de menaces estime de l’Union nationale de l’apiculture Française (Unaf). "De manière prépondérante, il y a toujours les pesticides, indique Henri Clément, porte-parole de l'Unaf. Ensuite, vous avez l'évolution de nos environnements notamment avec la monoculture. Il y a aussi de nouveaux prédateurs comme le frelon asiatique."
"En plus de toutes ces causes qui sont déjà importantes, il y a le bouleversement climatique qui aggrave la situation."
Henri Clément, porte-parole de l'Unafà franceinfo
Cette nouvelle alerte sur la santé des abeilles arrive quelques semaines après la publication du plan pollinisateur du gouvernement qui a fortement déçu les professionnels.
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