L214 : une stratégie payante ?
Connue pour la diffusion-choc d'images d'animaux élevés et tués dans des abattages, l'association L214 parvient-elle vraiment à influencer l'opinion ? Ses méthodes marchent-elles ?
Ils brandissent des porcelets morts, organisent des manifestations ou encore s'introduisent dans des centres d'élevage, le tout pour dénoncer l'exploitation des animaux. L'association L214 use de tous les outils modernes, de la diffusion de la vidéo d'un infiltré jusqu'à la production de clips "ultra-marketée". Une stratégie reprise par de nombreuses associations de défense des animaux. Mais cette stratégie parvient-t-elle à changer le monde l'agroalimentaire ?
Mettre en jeu la responsabilité des consommateurs, et des supermarchés
Un exemple. L214 et une trentaine d'associations animales se réunissent en 2016 pour élaborer l’"European Chicken Commitment Act", ou engagement européen pour les poulets. Une feuille de route à suivre pour les producteurs, et visant ainsi à la fin de la production des poulets dans des conditions insalubres et inhumaines. "On a la responsabilité des consommateurs, mais on a aussi la responsabilité des supermarchés. Ils ont le pouvoir [d'influer] la filière sur les conditions d'élévation" remarque, intransigeant, Sébastien Arsac, confondateur de L214. Une vidéo produite par L214 sur la production des poulets poussera, moins de 48h après publication, Intermarché à respecter le European Chicken Commitment Act.
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