Glanage : quand des agriculteurs ouvrent leurs champs
Des agriculteurs mettent un point d'honneur à perpétuer une tradition : le glanage. Ils ouvrent leurs champs à ceux qui souhaitent y venir ramasser ce qu’eux n'ont pas récolté. Et le tout, gratuitement.
Avec leurs chariots de course, leurs cabas, leurs bottes, parfois leurs outils... Ils sont venus glaner les pommes de terre dans un champ, à Spycker, dans le Nord. Et une fois la récolte des agriculteurs terminée, restent les petites patates passées à travers les mailles de la machine. Une manière économique de faire ses courses, comme pour Sébastien Huygues, sans emploi. "Les temps sont durs donc il faut en profiter", raconte-t-il. Et pour des jeunes mères de famille nombreuse, c'est une opportunité de remplir le frigo sans rien débourser, mais aussi de stocker.
Une pratique qui date du Moyen Age
Les pommes de terre, Vincent Dezitter les connaît parfaitement. L'agriculteur ouvre ses parcelles chaque année, à qui veut se donner la peine de se baisser. "C'est simplement le cœur qui parle, ça aide beaucoup de personnes", relate-t-il. Le glanage est un droit d'usage qui existe en France depuis le Moyen Age qui s'est souvent perdu. Mais ici, chaque année, Vincent organise avec les maisons de quartier de la ville de Grande-Synthe (Nord), des sorties pour les habitants. Avec la sécheresse, la récolte de pommes de terre est moins abondante cette année. Conséquence : les consommateurs vont voir le prix en magasin augmenter. Glaner est donc d'autant plus intéressant, mais il faut l'approbation des agriculteurs.
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