Gel : de nouvelles pratiques pour faire face aux aléas climatiques dans les vignes
Alors qu'un épisode de gel a provoqué de nombreux dégâts dans les champs, trop peu d'exploitations agricoles ont les moyens de s'assurer contre les aléas climatiques. Alors, certains se tournent vers de nouvelles pratiques pour faire face.
C'est un terroir classé, où naissent les meilleurs crus de Saint-Romain (Côte-d'Or), de Pommard ou de Côte de Beaune. Au cœur de ces appellations renommées de Bourgogne, Lucien Rocault, vigneron, fait l'état des lieux dans ses vignes brûlées par le gel. À l'exception de l'année 2018, ces aléas climatiques ont détruit 50 % de ses récoltes chaque année depuis cinq ans.
Des cépages méconnus, et plus résistants
Selon lui, son assurance ne suffit plus à compenser, car les indemnités sont calculées sur la moyenne de ses cinq derniers millésimes, de plus en plus maigres. "Entre la grêle, trois années consécutives, le gel et le stress hydrique, qui devient maintenant un vrai souci aussi, et à répétition également", déplore Lucien Rocault, qui se demande s'il va continuer à souscrire une assurance qui lui coûte 10 % de son chiffre d'affaires. Pour d'autres, une solution à long terme existe peut-être déjà. Sur des parcelles, à Beaune (Côte-d'Or), sont plantés des cépages méconnus comme Peurion, Petit meslier ou bien Corbeau ; des variétés anciennes, à la maturité plus tardive, donc plus résistantes. Une association sur place cherche aussi à optimiser les récoltes, en espaçant par exemple les pieds de deux mètres. Mais ni ces pratiques, ni ces cépages ne sont, pour l'heure, autorisés dans le cahier des charges des grandes appellations de Bourgogne.
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