Longtemps fierté nationale, l’agriculture française a-t-elle été lâchée par l’Etat ? A l’heure des arrêtés anti-pesticides et de la concurrence mondiale, la France a-t-elle encore envie de produire son blé ou son lait ? C’est en tout cas la volonté affichée d’Emmanuel Macron qui vante le "sol français" et la nécessaire souveraineté alimentaire du pays.Grâce à sa loi EGalim, pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, promulguée le 1er novembre 2018, cultivateurs et éleveurs français allaient enfin vivre dignement, être payés au juste prix, la sécurité sanitaire et environnementale serait renforcée, et une alimentation saine, sûre et durable serait favorisée.Les effets parfois pervers de la loiUn an plus tard, c’est la douche froide. Un rapport du Sénat pointe les "effets pervers" de la loi, qui "déstabiliseraient des acteurs économiques des territoires ruraux, notamment les petites et moyennes entreprises". "Complément d’enquête" revient sur la difficile question des prix.Une enquête de Laure Pollez, Antoine Morel et Mélanie Duquesne, diffusée dans "Complément d'enquête" le 27 février 2020.