Nouveau bras de fer dans la filière porcine
Lundi 10 août, deux industriels ont refusé d'acheter du porc français, trop cher selon eux par rapport aux prix affichés chez nos voisins européens.
La scène est surréaliste. Lundi 10 août, au marché au cadran de Plérin en Bretagne, deux poids lourds du secteur, le groupe Bigard/Socopa et Cooperl, ont tout simplement refusé d'acheter une viande de porc qu'ils jugent trop chère. Il a fallu annuler les cotations, du jamais vu de mémoire de producteur breton.
La concurrence allemande
Depuis un mois, le kilo de porc se vend ici autour de 1,40 euro. Un prix minimum fixé en juin par le gouvernement pour aider les éleveurs. Un prix qui rend le porc français très peu compétitif par rapport à celui de nos voisins. En Allemagne, la viande affiche 25 centimes de moins. La Cooperl, numéro 1 du porc en France, ne veut plus payer autant. "Les pertes hebdomadaires sont très importantes et en plus aujourd'hui, on perd nos clients. Ils vont s'approvisionner à l'étranger, en Espagne, en Allemagne, ça, c'est sur le marché français, mais nous perdons aussi nos clients grand export, car on est déconnecté du marché mondial qui est proche du cours européen", explique Patrice Drillet, président de la Cooperl.
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