Les éleveurs sont en colère et le font savoir. Ce mardi 28 juillet, ils ont multiplié les actions à travers la France. À Pinsaguel (Haute-Garonne), des agriculteurs sont venus contrôler les origines et les prix des viandes d'un abattoir. Après quelques minutes d'entretien, le résultat est sans appel : aucune viande ne provient de France. "Comment expliquer à des gens qui n'arrivent pas à vivre de leur métier, qui crèvent de faim, qu'on ne vend pas de la viande française car ce qui est produit est trop cher ?", demande une jeune agricultrice au micro de France 3.Réformer en profondeurMalgré les accords annoncés par le gouvernement pour la filière agricole, les exploitants maintiennent la pression. Acculés par les charges, ils demandent des reformes beaucoup plus structurelles. "Aujourd'hui, ils mettent de l'argent sur la table. C'est bien, ça va régler l'urgence des trésoreries, éviter qu'il y ait plus de suicides encore, mais dans un an, où on en sera ? ", s'interroge Guillaume Darrouy, secrétaire général des jeunes agriculteurs, avant d'ajouter : "Il faut des signaux forts de l'Europe et de la France qui mettent les pays aux mêmes niveaux de normes et qui disent qu'un salarié qui travaille à ramasser des tomates en Espagne, en Italie, en France, c'est un être humain. Il doit être traité de la même manière".