Crise agricole : le désarroi de Samuel Potiron, incapable de vendre sa ferme

Samuel Potiron a toujours voulu être agriculteur. Mais depuis quelque temps, il ne supporte plus ce métier. "Je ne sais même plus pourquoi je travaille", confie l'éleveur de Vay (Loire-Atlantique). La motivation est au niveau zéro. Les prix sont trop bas et les mois sans salaire sont trop nombreux.

Selon lui, la surproduction explique cette situation. "En 1995, une ferme avait 150 000 litres en moyenne. Maintenant, c'est 400 000", note-t-il. Du coup, Samuel veut vendre son exploitation acquise par son grand-père il y a 60 ans. Cela fait un an qu'il espère s'en séparer. En attendant, il compte chaque investissement et pour éviter les frais, il travaille à la main avec l'aide de sa mère Marie-Thérèse.

"Ce n'est plus une vie"

En 15 ans, l'agriculteur a modernisé l'exploitation, mais ce n'est semble-t-il pas assez pour attirer de potentiels acheteurs. Un seul candidat s'est manifesté. Mais faute de soutien des banques, il a renoncé. "C'est démoralisant", confie Samuel à France 3. Marie-Thérèse soutient son fils dans sa démarche : "Je veux son bonheur. Ce n'est plus une vie, ce qu'il fait". S'il parvient à vendre, Samuel Potiron se verrait bien paysagiste. Il rêve d'une nouvelle vie loin de l'élevage.