Agriculture : les moissons en berne en raison du réchauffement climatique
La récolte de blé s’annonce mauvaise en 2024. Les pluies, trop fortes et trop fréquentes, ont fait de nombreux dégâts. Chez Guillaume Lefort à Larchant (Seine-et-Marne), la pousse de blé tendre est irrégulière sur ses 70 hectares de parcelles. Certains épis sont encore verts, et sa récolte débutera plus tard que d’habitude. Il s’attend à 20% de perte par rapport à une année normale. La baisse de rendement touche toute la France.
-15% par rapport à 2023
29,7 millions de tonnes devraient être récoltées, soit une chute de 15% par rapport à 2023. C’est l’une des pires années pour les agriculteurs. Sur une exploitation de l’Indre, les blés sont couchés en raison des orages récurrents et des vents violents. "On est à 5,3 tonnes [par hectare], alors qu’une année moyenne ou normale, on devrait faire 7 tonnes", calcule Nicolas Pailloux, le céréalier. Lui s’attend à perdre 15 000 euros. Sa récolte de colza est également touchée par des maladies.
Avec le réchauffement climatique, il tente de s’adapter, mais "l’imprévisibilité fait que c’est compliqué", dit-il. Sur l’ensemble de la production française de céréales, la perte est estimée à -13%.
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