L’idée a germé dans son esprit il y a deux ans. Elle ne l’a plus quitté depuis. Dans l’Oise, après 27 années d’agriculture traditionnelle, Christophe de Smedt va se convertir au bio. Toutefois, ce qui l’a réellement poussé à procéder à cette transition est le regard que l’on porte sur son métier depuis plusieurs années. "On est les vilains petits canard. On pollue, on est celui qui va mettre des pesticides au ras des maisons", juge-t-il. Une conversion petit à petit Sur ses 140 hectares, il va d’abord en convertir 45, principalement du blé, des betteraves et du colza. Il n’utilisera plus d’engrais et plus de pesticides. Ses rendements risquent toutefois de diminuer. Alors, pour compenser, il va toucher une aide de 300 euros par hectare pendant cinq ans. Mais ces pertes liées à la baisse de production pourraient être plus élevées. Selon lui, elles pourraient atteindre les 600 euros par hectare.