Abattage préventif de 40 000 canards dans les Landes contre la grippe aviaire : "C'est traumatisant parce que ça rappelle de mauvais souvenirs"
Deux foyers d'Influenza aviaire ont été découverts dans la région. Pour éviter la propagation, un abattage massif a été décidé. Il a commencé mercredi 23 décembre, dans un périmètre d'un kilomètre autour des deux foyers. La zone a été étendue jeudi à trois kilomètres autour de ces élevages.
"C'est traumatisant parce que ça rappelle de mauvais souvenirs", raconte la directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie-gras (CIFOG) vendredi 25 décembre sur franceinfo. Marie-Pierre Pé, réagissait à l'abattage préventif jeudi de 40 000 canards dans 25 exploitations du département des Landes décidé par la préfecture. Une décision prise pour "éviter au maximum une forte propagation" de la grippe aviaire et que salue tout de même Marie-Pierre Pé qui "remercie les autorités sanitaires" .
Pour la directrice CIFOG, "la décision est extrêmement rapide parce qu'il s'agit de préserver la Chalosse, qui est un peu le coeur de la production de foie gras où il y a beaucoup de petites exploitations familiales très proches les unes des autres."
Selon Marie-Pierre Pé, la situation n'est pas la même qu'il y a quatre ans, quand l'alerte était déclenchée "sur la base d'une confirmation" de cas de grippe aviaire. Cette fois, "on déclenche sur la base d'une suspicion". "Il y a des cas qui ont tout de suite été jugulés parce que le dispositif de lutte contre la propagation du virus est robuste." Primordial, lorsqu'on sait qu'il faut quatre jours "pour confirmer le diagnostic d'influenza aviaire". La directrice du CIFOG explique que "le fait de bloquer tous les mouvements d'animaux sur la simple base de la suspicion évite qu'il puisse y avoir une propagation malheureuse".
Une année 2020 particulièrement difficile
Le bilan de l'année 2020 s'annonce donc "difficile" selon Marie-Pierre Pé. Parce qu'en plus de cette grippe aviaire, les éleveurs de palmipèdes à foie gras sont évidemment confrontés à la crise du coronavirus. Malgré "les solutions" trouvées par le secteur pour contourner les restrictions sanitaires et "faciliter la distribution du produit", que ce soit "en vente directe", "dans la grande distribution" ou "chez les restaurateurs", les éleveurs ne s'y retrouveront pas. La période des fêtes, qui s'étend pour eux de novembre à décembre, représente "75%" de leurs ventes, selon la directrice du CIFOG. La restauration, à l'arrêt depuis fin octobre, représente elle "quasiment 50% de nos débouchés".
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