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Les bons chiffres de l'apprentissage ne sont pas la "réussite" du gouvernement, mais celle d'une "politique totalement régionale", estime Hervé Morin

Le secrétaire d'État Gabriel Attal s'était réjoui vendredi sur franceinfo d'une augmentation de 16% des apprentis en 2019. Pour le président de la région Normandie, c'est d'abord le résultat d'une politique locale.

Article rédigé par franceinfo
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Hervé Morin, président de la région Normandie losqu'il était l'invité de franceinfo mercredi 5 juin 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le président de la région Normandie Hervé Morin, a estimé, samedi 6 juin sur franceinfo, que les bons chiffres de l'apprentissage en 2019 ne sont pas la "réussite" du gouvernement, mais "celle de collectivités régionales qui se sont engagées, qui ont souvent mis des moyens importants".

Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, s'était réjoui vendredi sur franceinfo d'une augmentation de 16% des apprentis en 2019. Hervé Morin a souligné que c'est le résultat d'une politique locale : "Il y a simplement une chose que Gabriel Attal a oubliée, c'est que quand il évoque les chiffres de l'apprentissage de 2019, ce ne sont pas les siens, c'est ceux de la France, c'est ceux des Français. C'est une politique qui était totalement et complètement régionale."

"La région Normandie a bâti une vraie politique de l'apprentissage"

"Et quand, en Normandie, nous sommes capables d'afficher une croissance de l'apprentissage de 20%, je suis désolé de le dire à Gabriel Attal, c'est parce que la Région a bâti une vraie politique de l'apprentissage avec l'ensemble des acteurs économiques de formation", a-t-il insisté.

Ce n'est pas sa réussite. C'est celle de collectivités régionales qui se sont engagées, qui ont souvent mis des moyens importants.

Hervé Morin, président de la région Normandie

à franceinfo

Hervé Morin a salué les mesures du gouvernement pour relancer la formation professionnelle et répondre à l'inquiétude des entreprises sur l'avenir de l'apprentissage. "Elles vont dans le bon sens, a-t-il estimé. Donner plus de temps pour trouver un maître d'apprentissage, accorder un financement complémentaire pour essayer de sauver l'année 2020-2021, donc réduire le coût de l'apprentissage. Tout ça est bien parce qu'on voit bien qu'on est face à un mur, le mur de tous ces jeunes Français". Pour les apprentis, "trouver un boulot en septembre va s'avérer extrêmement compliqué", a-t-il ajouté.

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