Conférence sociale : Valls ne "minimise pas" le boycott des syndicats
Le Premier ministre affirme que le gouvernement mène "une politique de gauche". Et il appelle à aller "voir ailleurs ce qu'est une politique d'austérité".
Manuel Valls affirme qu'il ne "minimise pas" le départ de la CGT, de FO, de Solidaires et de la FSU de la conférence sociale. Le Premier ministre appelle toutefois les députés socialistes à "ne pas y accorder de portée excessive". Le chef du gouvernement a tenu ces propos, mardi 8 juillet, au cours de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée, en pleine fronde des élus PS. Des participants les ont rapportés.
Le Premier ministre a vu dans la décision des syndicats "une critique de la politique menée depuis deux ans". Cependant, à ses yeux, "parler d'autisme n'a pas de sens" et "il y a eu dialogue" entre le gouvernement et les organisations patronales et syndicales.
"Inadmissible qu'on parle de cadeaux aux patrons"
Sur le pacte de responsabilité, "enjeu central" de la conférence sociale, Manuel Valls a néanmoins jugé que "le compte n'y est pas" car les branches professionnelles "ne sont encore que dix à négocier". Sur le compte pénibilité, il a réaffirmé aux députés PS que la loi serait "appliquée", refusant tout "faux procès" et épinglant un "prétexte d'organisations syndicales".
A l'adresse des députés contestataires, décidés à s'abstenir majoritairement sur le projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale (ils n'ont finalement été que 35 à le faire), Manuel Valls a lancé que "la responsabilité ne se découpe pas en tranches" et a jugé "inadmissible qu'on parle de cadeaux aux patrons". Le Premier ministre a également affirmé que l'exécutif menait "une politique de gauche", et il a appelé à aller "voir ailleurs ce qu'est une politique d'austérité".
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