"Il faut cesser la stigmatisation" : les responsables syndicaux appellent le gouvernement à renoncer à une nouvelle réforme de l'assurance-chômage

L'exécutif multiplie depuis plusieurs mois les avertissements sur un possible nouveau durcissement des règles d'indemnisation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, en tête de cortège lors d'une manifestation pour réclamer de meilleures conditions de travail, le 13 octobre 2023 à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Ils appellent à "cesser la stigmatisation populiste des chômeurs". Dans une tribune publiée lundi 18 mars dans Le Monde, les responsables des cinq grandes centrales syndicales ont appelé le gouvernement à renoncer à une nouvelle réforme de l'assurance-chômage. Depuis plusieurs mois, l'exécutif multiplie les avertissements sur un possible nouveau durcissement des règles d'indemnisation. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a plaidé lundi sur France Inter pour une réforme de la "durée", déjà réduite de 24 à 18 mois lors de la précédente réforme, mais pas du "montant de l'indemnisation".

"Alors que la négociation assurance-chômage s'est terminée depuis moins de trois mois, le gouvernement a déjà annoncé une nouvelle réforme pour en durcir les effets. Ce serait la cinquième depuis 2017", dénoncent Sophie Binet (CGT), Cyril Chabanier (CFTC), François Hommeril (CFE-CGC), Marylise Léon (CFDT) et Frédéric Souillot (FO) dans cette tribune. "A l'heure où la simplification est à la mode, force est de constater que ce principe ne vaut pas pour les demandeurs d'emploi, dont les droits sont de plus en plus illisibles", écrivent-ils.

"Les multiples réformes combinées ont fait plonger le montant moyen des allocations de 17% par rapport à 2019 et la durée d'indemnisation de 25%", soulignent les responsables syndicaux, qui appellent "solennellement le gouvernement à renoncer à cette réforme budgétaire qui rognera à nouveau les droits à l'assurance-chômage et supprimera l'ASS", l'Allocation spécifique de solidarité. "Pour relancer l'économie et la demande intérieure, il faut que les entreprises partagent mieux la richesse créée", ajoutent-ils, jugeant qu'"il faut enfin investir dans la formation, les compétences et les qualifications"

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