Chômage, croissance, déficit : ce que prévoit l'OCDE pour la France
L'Organisation de coopération et de développement économiques a publié ses prévisions trimestrielles mardi 6 mai.
Un chômage qui ne commencerait à baisser que "fin 2015", une croissance molle revue légèrement à la baisse, et un déficit presque dans les clous imposés par Bruxelles. Telles sont les dernières prévisions économiques – peu optimistes – de l'OCDE à l'égard de la France, publiées mardi 6 mai.
Pas de baisse du chômage avant "fin 2015"
En France métropolitaine, le taux de chômage ne devrait baisser "faiblement" que "vers la fin 2015", à 9,8%, après une stabilisation à 9,9% en 2014. L'Organisation de coopération et de développement économiques estime cependant que les exonérations de cotisations patronales et les crédits d'impôt accordés aux entreprises par le pacte de responsabilité "devraient favoriser l'emploi et l'investissement, et améliorer la compétitivité des entreprises françaises, soutenant ainsi l'activité à court et long termes".
L'organisation met en garde contre les difficultés que pourrait rencontrer le gouvernement pour "mettre en œuvre les réformes envisagées", mais pondère ce "risque" par les effets positifs que pourraient avoir "une confiance et une croissance plus fortes" contre le chômage.
Une croissance légèrement revue à la baisse
L'OCDE table sur une croissance de 0,9% en 2014 et 1,5% l'an prochain. Lors de ses précédentes prévisions, en novembre, elle attendait 1% cette année et 1,6% l'an prochain.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs à ceux du gouvernement, qui espère 1% cette année puis 1,7% l'an prochain, scénario jugé trop optimiste par l'OCDE mais aussi par la Commission européenne qui n'attend que 1,5% l'an prochain.
Un déficit proche de l'objectif de 3%
Sur la base de 1,5% de croissance en 2015, l'OCDE estime que le déficit public sera ramené à 3,1% du PIB, alors que la France s'est engagée auprès de Bruxelles à le réduire à 3%.
Cette prévision est plus optimiste que celle de la Commission européenne, qui table sur un scénario de croissance identique mais un déficit public sensiblement plus élevé, à 3,4%. Confrontée au risque de sanctions de l'UE, qui lui a déjà octroyé un délai de deux ans, jusqu'en 2015, pour ramener ses déficits dans les clous du pacte de stabilité, la France a confirmé lundi l'objectif de 3% pour l'an prochain.
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