Emploi : "La reprise profite à tout le monde, surtout aux chômeurs"

"Il y a toujours des inégalités territoriales très fortes. L'emploi se crée essentiellement dans les dix plus grandes métropoles. En tout cas, il suffit d'un petit peu de reprise de l'activité pour qu'il y ait de véritables créations d'emploi", estime Christophe Ramaux. Et cet enseignant membre des Économistes atterrés de "reprocher au gouvernement de faire une gestion au fil de l'eau et de ne pas se donner les moyens de retrouver véritablement le chemin du plein emploi".

"Il faut mener des politiques de formation"

"La reprise profite à tout le monde, surtout à des gens sans emploi", selon Étienne Lefebvre. "Dans les phases précédentes de reprise, on observait d'abord des hausses de salaire pour des gens déjà en place. Là, on a plutôt des salaires qui restent modérés et des créations d'emploi fortes. On a de plus en plus de CDI et de moins en moins de contrats courts", explique le rédacteur en chef des Échos, qui note "deux bémols toutefois : l'intérim qui reste fort et la fracture territoriale".

"Si on veut baisser encore le chômage, il faut encore deux ou trois années avec ce rythme de créations d'emploi. Il faut mener des politiques de formation pour les chômeurs non qualifiés", ajoute le journaliste.

"Avec les créations d'emploi, le déficit de la Sécu baisse. On a une véritable cagnotte et le gouvernement devrait l'utiliser pour augmenter le pouvoir d'achat des ménages après avoir fait des cadeaux aux riches et aux entreprises", souligne Christophe Ramaux.