Port du masque obligatoire en entreprise : "Si c'est nécessaire pour protéger la santé des salariés, il faut que ce soit mis en œuvre sans tergiverser" estime Yves Veyrier
Le secrétaire général de Force ouvrière demande l'ouverture de négociations nationales sur la mise en oeuvre du télétravail et le droit à la déconnexion dans le cadre de la crise sanitaire.
"Si c'est ça qui est nécessaire pour protéger la santé des salariés, il faut que ce soit effectivement mis en œuvre sans tergiverser" a déclaré sur franceinfo, mardi 18 août, Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, alors que le port du masque sera obligatoire en entreprise à partir du 1er septembre. Selon lui, il est normal que la fourniture des masques soit à la charge de l'employeur. "Très franchement, au regard du coût que génère la crise sanitaire, sur le plan social, sur le plan humain, sur le plan économique, je pense que le coût des masques est quand même accessoire", estime le responsable syndical. "Il faut des actions de prévention importantes" en direction des salariés, a-t-il ajouté.
"C'est une disposition de santé publique. Donc, les prescriptions relèvent de la responsabilité des pouvoirs publics, à charge pour les employeurs de s'assurer de leur mise en œuvre", assène Yves Veyrier. Le secrétaire général de Force Ouvrière explique, par ailleurs, que les représentants du personnel et les syndicats ont selon lui un rôle essentiel à jouer pour s'assurer que le port du masque en entreprise est effectif.
Télétravail et déconnexion
Les représentants du personnel seront aussi attentifs aux contraintes que cela peut générer "selon les environnements de travail, selon le type de poste de travail, les aménagements en termes d'organisation et de rythme de travail, de prise de pauses éventuelle, qui seront nécessaires pour supporter le masque selon les conditions dans lesquelles on se trouve", détaille le représentant FO.
Yves Veyrier est également revenu sur la pratique du télétravail, amenée à se généraliser, "un moyen de se préserver" selon lui. "Il faut, c'était une demande que nous avions avant même la crise sanitaire, que nous négocions au niveau national, interprofessionnel, le cadre général de la mise en œuvre du télétravail, le droit à la déconnexion, les moyens qui doivent être mis en œuvre pour les salariés en télétravail", insiste le secrétaire général de Force ouvrière. Il appelle les employeurs à faire en sorte "que ces discussions débouchent sur un accord cadre très rapidement."
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