Le système des preneurs et donneurs, comment ça marche ?

Vous avez l'impression qu'au boulot les gens complotent contre vous ? C'est peut-être que vous êtes entouré de preneurs. Le psychologue américain Adam Grant a interrogé 30 000 personnes dans divers domaines et diverses cultures, résultat, la majorité des personnes cherchent l'équilibre entre donner et prendre. Ce sont les apparieurs. Or, selon le psychologue, les donneurs sont les plus bénéfiques pour notre société. Quand ils intègrent une équipe de travail, ils en améliorent l'organisation, le profit et la satisfaction du client. Le problème c'est qu'à force de se sacrifier, ils bossent moins bien pour eux et peuvent se retrouver à la limite du burn-out. Comment créer une culture de la générosité où les donneurs sont protégés ? L'arme secrète d'Adam Rifkin est la petite faveur de cinq minutes, comme présenter deux personnes ou mettre en valeur un travail passé inaperçu.

Se séparer des preneurs

On peut aussi instaurer une culture où demander de l'aide est la norme. Les donneurs n'osent pas demander de l'aide de peur de paraître incompétents et d'accabler les autres. Malheureusement, l'influence négative d'un preneur est deux fois à trois fois plus importante que l'influence positive d'un donneur. Alors il faut se créer un radar à personnes : le donneur agréable dit oui à tout, le preneur désagréable est repérable facilement. Le donneur désagréable a tendance à faire des retours critiques lourds, mais essentiels. Le preneur agréable est l'imposteur : sympa en face, mais prêt à vous poignarder dans le dos. Maintenant qu'on sait tout ça, on exclut les preneurs d'une équipe et les donneurs peuvent se concentrer sur l'objectif en aidant les autres. Ce nouvel état d'esprit favoriserait selon Adam Grant la pronoïa, l'exact contraire de la paranoïa qui est l'impression que tout le monde complote contre votre bien.