L'absence de reconnaissance
Une enquête de grande ampleur
"Pour la première fois, une étude épidémiologique sur les risques psychosociaux a été réalisée dans un large éventail de professions, explique Le Monde. De janvier 2006 à mars 2008, quelque 6 050 salariés des régions Centre, Poitou-Charentes et Pays de la Loire ont répondu à des dizaines de questions. Une opération similaire est en cours dans le Rhône et dans l'Isère". Au final, 120 médecins du travail ont été mobilisés. L'objectif est de mettre en place un système de surveillance de la santé mentale au travail.
Le manque de reconnaissance, cause majeure de souffrance au travail
L'enquête révèle "des éléments nouveaux et fondamentaux" constate Santé et travail. Principal enseignement : "les femmes exposées à un déséquilibre entre efforts et récompenses déclarent 3 fois plus souvent un mal-être que celles qui n'y sont pas confrontées. Pour les hommes c'est 2,3 fois plus." Le surinvestissement joue aussi un rôle : "les salariés qui y sont exposés sont 2 fois plus en mal-être que les autres.""Aux yeux de certains responsables de l'étude, ces résultats démontrent que les troubles de santé mentale sont intimement liés à l'organisation du travail et au mode de management" rapporte Le Monde.
Des secteurs plus exposés que d'autres
Les résultats varient selon les secteurs. "Ce sont dans les services collectifs ainsi que dans les transports et communications que les hommes sont les plus exposés au déséquilibre entre efforts et récompenses. Pour les femmes, cette exposition se rencontre davantage dans l'industrie manufacturière, dans la santé et l'action sociale" constate Santé et travail.
Les femmes davantage soumises à la violence
D'autres comportements entraînent de la souffrance au travail. "5% des [femmes] interrogées confient avoir été victimes de violences physiques (contre 3,2% chez les hommes) ; un peu plus de 16% ont essuyé des humiliations ou des menaces (11,6% chez les hommes), rapporte Le Monde.En revanche, les hommes sont davantage affectés par l'alcoolisme. "Il est très marqué parmi les salariés du monde de la finance (16,4%) et du secteur des services collectifs (17%). De même, les hommes sont proportionnellement un peu plus nombreux que les femmes à soutenir qu'ils travaillent d'une façon heurtant leur conscience professionnelle (14,3% contre 12,1%), révèle le quotidien. Source : actuEL-RH.fr - Édition du 12 janvier 2009 En savoir plus
- ActuEL-RH.fr : ce journal quotidien d'information en ligne des Éditions Législatives est destiné aux professionnels de la fonction ressources humaines. Il traite au quotidien de l'actualité juridique et sociale RH et des dernières évolutions en matière de stratégie et management RH.
Rédigé par Florence MehrezPublié le 07/02/2011
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.