Forces de l'ordre : les fonctionnaires dénoncent leur malaise
68 suicides ont été comptabilisés chez les forces de l'ordre en 2017. En septembre 2018, un major de la gendarmerie s'est donné la mort sur son lieu de travail.
Portant des masques blancs et des brassards noirs, des policiers tombent à terre. Une mise en scène pour honorer la mémoire de leurs collègues qui se sont donné la mort. Plus de 200 policiers étaient rassemblés pour crier leur colère. Le taux de suicide des policiers est supérieur de 36% à la moyenne nationale. Au total, il y a eu 68 suicides au sein des forces de l'ordre en 2017 et on en compte déjà 47 pour l'année 2018.
Suicide d'un gendarme
Le dernier en date a eu lieu le 18 septembre dernier. Un père de famille de 57 ans, gendarme depuis des années, le major José Tesan. Il s'est donné la mort sur son lieu de travail, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et a laissé deux lettres, l'une à un collègue, l'autre à sa hiérarchie. Dans ces lettres il écrit : "Je n'arrive plus à supporter ce climat qui règne au boulot ", ou encore : "Jamais je n'aurais pensé finir ainsi ". Il pointe la responsabilité de ses supérieurs : " Nous avions besoin d'un chef et nous avons obtenu un tyran ". La gendarmerie dit prendre le problème très au sérieux et a mis en place toute une chaîne d'alertes pour prévenir les passages à l'acte. Une enquête judiciaire a été ouverte et l'inspection générale de la gendarmerie nationale a été saisie pour déterminer s'il y a eu des comportements inappropriés de sa hiérarchie qui expliqueraient son geste fatal.
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