Coronavirus : testés positifs, certains travailleurs précaires choisissent de continuer leur activité
Plusieurs centaines d'indépendants, d'intérimaires et de salariés testés positifs au Covid-19 continuent à travailler. En cause notamment : la crainte de la journée de carence, soit un jour non payé par l'employeur en cas d'arrêt maladie.
Ils sont livreurs, chauffeurs de taxi, commerciaux ou encore préparateurs de commandes. Des indépendants, des intérimaires, et des salariés testés positifs à la Covid-19, mais qui sont tout de même allés travailler. C'est le cas d'un livreur rencontré par Franceinfo : contaminé par la maladie en septembre dernier, il continue à livrer ses repas malgré le risque de transmettre le virus. En cause : un emploi récent, exercé à partir du mois de juin dernier. "Je n'ai pas assez cotisé pour prétendre à l'aide de l'Assurance maladie, explique-t-il. C'est un choix de nécessité".
De lourdes sanctions
Comme lui, ils seraient plusieurs centaines de malades à dissimuler leur contamination : des auto-entrepreneurs, mais aussi des salariés qui redoutent la journée de carence, soit un jour non payé par l'employeur en cas d'arrêt maladie. Néanmoins, les dissimulations peuvent amener à des conséquences graves. Pour Olivier Angotti, avocat spécialisé en droit du travail, les salariés ont l'obligation de prévenir la médecine du travail en cas de contamination du virus. "On risque la sanction d'une faute quand on est salarié, soit une sanction disciplinaire qui peut aller jusqu'au licenciement, indique l'expert. Quand on est auto-entrepreneur, on risque d'avoir une résiliation de son contrat. Par dessous tout, si par cette négligence on a causé la mort de quelqu'un (…), on risque des poursuites pénales".
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